
Cette photographie très ancienne a le mérite de nous rappeler que la mytiliculture est une pratique ancestrale.
Bien que la pêche aux coquillages et moules sauvages remonte aux origines de l'humanité, l'histoire (ou la légende) de cette pratique débuterait en 1235, date à laquelle un Irlandais dénommé Patrick Walton, se serait aperçu, après avoir fait naufrage dans la baie de l'Aiguillon près de La Rochelle en Charente-Maritime, que des piquets de bois plantés dans la mer pour tendre des filets pour attraper des oiseaux croulaient sous le poids de moules venues s'y accrocher. Il aurait alors développé sa découverte d'élevage des « moules de bouchot » qui sont des supports en bois immergés.

A ce jour, ces techniques n'ont pas changées et voici les cinq étapes nécessaires à l'élevage de la moule de Bouchot :
- Le captage, d'avril à mai : c’est le recueil de naissain sur des cordes installées sur des cages immergées en mer.
- Le garnissage : consiste à enrouler des cordes de naissain (jeunes moules à l’état larvaire) autour des pieux. C’est ainsi que l’on peut regarnir au fur à mesure la place laissée par la pêche pour la commercialisation.
- La pousse dure entre 12 et 18 mois permet la croissance des moules sur les bouchots grâce à la nourriture de la Vilaine et des marées.
- Le catinage consiste à protéger les moules du mauvais temps par des filets au fur et à mesure de leur croissance
- La pêche, de juin à décembre, c’est le ramassage des moules effectué par des embarcations plates appelées chalands équipés de pêcheuses.
